activation artistique

ACTIVER LA CRÉATIVITÉ DANS L'ESPACE PUBLIC

~Résidences artistiques~

BRAVES HTP 20

Johanna Rocard

2020

le projet

Ce projet artistique est dans un processus de « recherche création » où le domaine artistique entre en articulation avec le domaine sociale. 

Elle s’est fortement inspirée de la « Grande folie de Strasbourg »: l'épidémie dansante qui a eu lieu en 1518 à Strasbourg. L'objectif était de saisir l’articulation, tout au long du projet, qui se trouve dans les

« relations qu’entretiennent nos corps à la notion de courage dans les moments de crises et de transitions »

Elle souhaite chercher à comprendre ce qui donne du courage aux habitants de Hautepierre tant dans un registre sonore en recueillant les musiques leur donnant du courage, que dans un registre physique en créant des armures de courage, mais aussi de gestuelle avec la danse.

La finalité de ce projet illustrant le courage est une danse où Hautepierre devient un « Dancefloor pour temps de crises » où tous peuvent danser ensemble pour faire face à la crise qu’importe les barrières sociales.

Le contexte de pandémie et de crise dans lequel s’est déroulé la résidence a eu une forte importance ; l’artiste a voulu mettre en évidence la relation du corps avec la notion de courage dans de tels moments. Elle voulait mettre en lumière l’universalité du courage, partagé par tous qu’importe le profil de l'acteur, en dehors de toutes barrières sociales.

La question de la cohésion sociale est au cœur de son art, où ce dernier pourrait être un moyen de créer des interactions, des échanges de talents et savoir-faire où tous feraient partie d’un réseau d’inter-complémentarité.

«Plus qu’une simple fête, le projet est une invitation à faire revivre des groupes de citoyens hétérogènes, rassemblés pour déjouer, de manière heureuse, les forces obscures propres au temps de crises. Au carrefour de la perfor- mance, du rituel collectif et du temps festif, le projet est avant tout un espace dédié à la complicité, où se mêlent entente secrète collective, subversion et jeu entre humain.e.s, espaces physiques, politiques et poétiques.»

Johanna Rocard est née 1985 à Versailles.

Sa passion pour l’expression du corps et la gestuelle s’est affirmée avec la pratique de la danse contemporaine au lycée. S’ensuit un apprentissage effectué au Conservatoire. 

Mais l’artiste a voulu associer sa passion artistique avec une dimension plus sociale, en faisant un DUT en intervention socio-culturelle. Par la suite, elle continuera sa formation dans les arts-plastiques tout au long de son cursus universitaire. Ses formations lui ont donc octroyé une triple « menace » : la danse, les arts-plastiques et l’intervention sociale


La résidence de Johanna s’est déroulée de septembre à novembre 2020 avec pour volonté de réaliser, tout au long des semaines, les différentes étapes du rituel de préparation que l’on fait lorsque que l’on va danser.
Ainsi, il y eut l’habillage avec l’élaboration de "manteaux de courage" avec les jeunes adolescents et l’association « femmes Ici et ailleurs » à l’aide de matériaux trouvés et donnés.
Le son, avec une playlist composée de musiques donnant du courage aux habitants.
Puis la danse avec le suivi de cours de danse et une performance effectuée par l’un des habitants.
Le projet a évolué au fur et à mesure en fonction des rencontres faites, de l’identité du quartier, mais a dû prendre fin en raison du deuxième confinement liée à la Covid-19.