activation artistique

ACTIVER LA CRÉATION DANS L'ESPACE PUBLIC

~Résidences artistiques~

la mémoire de l'utopie

Nicolas Pasquereau
& Pierrick Albert

2015

le projet

Le quartier supporte une requalification urbaine ambitieuse qui impose des changements aux habitants. La question de la mémoire émerge de manière nostalgique mais nous la voulons positive. Elle accompagne chacun de ceux qui ont vécu ici, elle nourrit le regard que chacun porte sur la ville et le territoire.

Nicolas Pasquereau et Pierrick Albert veulent leur permettre d’accompagner la transformation de Hautepierre en travaillant sur les « traces » d’un passé en construction et l’appropriation même de la matière qui constituera le futur territoire.

Il s’agit en effet de proposer un travail sur la mémoire des lieux et de la matière, de questionner cette mémoire passée, et d’en nourrir la future. Ils souhaitent ainsi inviter les habitants de Hautepierre à transmettre un message sensible, numérique, visuel, tactile ou sonore aux passants du futur quartier, par l’appropriation et la valorisation des matériaux et la matière qui constitue la ville, particulièrement le béton, élément d’identité de l’espace urbain, associé souvent à un imaginaire négatif et impersonnel.

Ensemble réparti sur le territoire, « les messages » formeront une œuvre ouverte et participative, inscrite et active dans les espaces publics.

Nicolas Pasquereau est un artiste, designer graphique & enseignant.
Il est né en 1988 dans la banlieue parisienne et a grandi en Bourgogne où il passe son bac en Arts appliqués. En 2007, il part continuer ses études d’art à l’université de Strasbourg.
Il rentre aux Arts décoratifs de Strasbourg en 2010 dans le but de développer ses compétences graphiques en corrélation avec une démarche artistique qui lui tient à cœur. Il sort de la Haute École des Arts du Rhin (anciennement ESADS) en 2013, avec une mention pour la pertinence de son propos.
Aujourd’hui, parallèlement à sa démarche graphique qu’il met au profit d’une utilité publique collaborative, il développe une activité visuelle en lien avec l’exploration de nouveaux espaces. Il cherche ainsi des espaces visuels situés entre réalité et fiction, entre web et tangible. Sa pratique se traduit par différentes productions toujours en lien avec l’image ; affiches, photographies, éditions, applications, vidéos, installations, blog, etc.

Pierrick Albert est né en 1988 à Nice. Pendant sa scolarité, il recherche une voie qui lui permette de mêler science et art. C’est ce choix qui lui fera intégrer la section architecture de l’INSA Strasbourg après avoir fait ses classes en prépa scientifique. Attiré par l’idée que le bâtiment, quelle que soit son échelle, doit participer au dynamisme global de la ville, il propose pour son diplôme de fin d’études un centre de réinsertion capable d’engendrer de l’activité à différentes échelles. À la fin de ses études, il se dirige dans une agence spécialisée dans la construction de logements sociaux situés à Cannes. L’expérience est intéressante : elle le confronte aux réalités économiques d’une agence, et lui permet d’instaurer un dialogue avec les différents acteurs de la construction.
Parallèlement à ce travail, il participe à la naissance du « glif », une association pluridisciplinaire capable de monter des projets culturels et sociaux, en France comme à l’étranger.

L’Atelier mobile
Les premières semaines de résidence ont été consacrées à la fabrication d’une charrette modulable.
Les artistes ont imaginé des ateliers participatifs sur différentes thématiques pour la création d’objets sensibles. Ils ont invité les habitants à se projeter, à regarder ailleurs et à changer de point de vue, afin d’aborder le territoire sous un nouveau regard sensible.

Exposition de photographies d’archives du quartier de Hautepierre sérigraphiées en bleu vif sur les murs de l’école élémentaire Jacqueline
Photographies d’archives prises par Alain Kaiser, Frédéric Luckel, Mathilde Mestrallet, ainsi que les archives de la CUS, et CUS Habitat … des photos datant de 1973 à 2007.

Modules sonores
Si vous vous promenez dans le Petit bois de la maille Brigitte, vous pouvez y retrouver deux modules rouges en béton aux récits sonores. Asseyez-vous, l’un vous contera les intentions de l’architecte de Hautepierre, Pierre Vivien, et l’autre vous donnera à écouter les inspirations des habitants sur leur quartier. Un projet réalisé avec Quentin du club robotique de l’INSA.

Après avoir passé l’été à Hautepierre, les artistes Pierrick et Nicolas ont présenté «Hautepierre s’imagine », une œuvre plastique, sonore et numérique, les 23 & 24 Octobre 2015. Explorant imaginations passée et future, sondant la mémoire photographique du quartier, le travail des artistes a donné lieu à une suite de sérigraphies et une installation sonore inspirée par le récit de hautepierrois. Leur problématique a été accompagnée d’une démarche où l’habitant a une place centrale dans la réflexion et la production artistique. La restitution de la Résidence artistique a été proposée sous la forme d’un parcours de découverte entre la maille Jacqueline et la maille Brigitte.