~Résidences artistiques~
Rossella Piccinno
& Zahra Poonawala
2012
ROSSELLA PICCINNO
le projet
La protagoniste de ces photos nocturnes représente un écho de la première résidente du quartier, à son ouverture dans les années 70. Cette femme, probablement l’épouse d’un fonctionnaire de la classe moyenne, a vécu pleinement les promesses optimistes qui voyaient Hautepierre comme “une ville satellite pleine de services”, et comme “une oasis de paix et de sécurité.”
Cette présence évanescente, suspendue entre la réalité historique et l’idéal, revient en visite pour un état des lieux : qu’est ce qu’elle trouve? Quelles émotions animent ce retour?Sur les traces de ces « visites inattendues », les spectateurs sont invités à la découverte d’un paysage urbain insolite, où plusieurs dimensions se mêlent.
There/here evidences of proximity
Vidéo en diptyque de Rossella Piccinno, produit par Horizome, full HD, 26’37”, France 2012.
Images des bâtiments de Hautepierre prises par les toits et scènes de vie quotidienne partagée par ses habitants. Distances du regard qui se comparent.
Cette œuvre propose un exercice du regard, et est un témoignage de la manière dont on peut observer une réalité, comme celle de Hautepierre, en fonction du point de vue. La vidéo se présente sous forme de diptyque, qui offre un contrepoint visuel entre l’espace statique des bâtiments et le tissu humain dynamique. Des champs larges, anonymes, filmés par le haut, regardent des figures humaines dans la distance, ”en laissant l’homme se composer (non)composable dans le paysage qu’il a composé” (A. Marziano).
67 Being Inside
Exposition dans l’espace public de photos réalisées par des habitants et interviews vidéos sur certaines images.
Elle était artiste en résidence au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, à Tourcoing, où elle a obtenu un diplôme en « Cinéma et Arts Numériques ». Son travail explore les identités culturelles, les problèmes liés à la discrimination ou les conflits liés au pouvoir et aux jeux de rôle dans la famille comme dans les communautés. Elle travaille souvent sur la mémoire, individuelle et collective, et sur la relation qu’on développe avec le passé. Son approche reste liée à l’observation directe.
Actuellement, elle est de plus en plus orientée vers une approche qui mélange le genre performatif, cinématique et «ethnographique».
ZAHRA POONAWALA
le projet
"J'ai élaboré depuis plusieurs années maintenant un travail autour du son et de l'espace public. Il s'agit d'un travail qui consiste à sortir le son de son contexte et à le reporter dans d'autres environnements, soit par le biais d'une interface utilisant internet, soit par le biais d'installations sonores. Ces installations utilisent souvent des équipements de diffusion du son dans l'espace public (haut-parleurs, projecteurs sonores...) en extérieur, que je ramène à l'espace intérieur.
Mon intention pour Hautepierre est de réaliser une installation sonore dans un lieu public à définir, avec des sons basés sur les enregistrements d'entretiens anthropologiques en archive à Horizome, sur les notions de relation au territoire et des enjeux de mouvements du paysage actuel à Hautepierre.
L'idée est de diffuser dans les endroits mêmes qui sont en mouvement des compositions sonores et musicales basées sur les paroles des habitants de ces quartiers.
Ces extraits seraient aussi utilisés pour créer des nouvelles compositions sonores, mêlant les voix des entretiens avec des morceaux musicaux créés par des jeunes de Hautepierre, de manière à ce que la voix se confonde avec les sons joués par des musiciens amateurs ou novices.
Portraits réalisés à partir d’entretiens et d’archives qui se sont notamment déroulés pendant la tournée des mailles. Trois dispositifs ont étés mis en place, ils étaient placés à différents endroits dans le quartier de Hautepierre.